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Spi Dating - Vannes

Le SPI DATING a repris dans le quartier de ST PATERN à Vannes tous les JEUDIS soirs. Ce rendez-vous ouvert à tous se déroule en deux temps : De 19h30 - 20h15 à l'étage du "Buveur de Lune" au 8 rue St-Patern - pour se retrouver dans la convivialité, suivi d'un temps Spirituel de 20h15 - 21h00 à la chapelle Ste Catherine (place Ste Catherine)

SAINTE THERESE D’AVILA, réformatrice du Carmel et docteur de l’Église (1515-1582)

SAINTE THERESE D’AVILA, réformatrice du Carmel et docteur de l’Église (1515-1582)

On a souvent dit de sainte Thérèse d’Avila qu’elle était la plus grande sainte de l’histoire, la plus remarquable par sa vie intérieure, par son courage et par l’œuvre extraordinaire qu’elle a accomplie.

Thérèse de Ahumada est née dans une famille d’origine juive, quatre ans avant que Luther ne rompe avec l’Église catholique et ne déclanche en 1519 ce mouvement de réforme qui a aboutit à la division et au morcellement du christianisme en Europe. L’ancien moine Luther l’a amèrement regretté. Dans une lettre à Zwingle, le Réformateur de Bâle, il a écrit vers 1530 : « Il est terrifiant de devoir reconnaître que dans le passé tout était calme et tranquille, alors qu’aujourd’hui surgissent dans tous les pays des groupes de révoltés; c’est une abomination qui fait pitié. Je dois confesser que mes doctrines ont produit de nombreux scandales. Oui, je ne puis le nier. Souvent cela m’épouvante, spécialement quand ma conscience me rappelle que j’ai détruit la situation en place de l’Église, si calme et si tranquille sous la papauté ». 

Il n’est donc pas surprenant que, pour sauvegarder l’unité de son Église, le Christ ait profondément assisté des réformateurs catholiques comme Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, Ignace de Loyola, puis Vincent de Paul et tant d’autres grands saints au XVIe siècle. Mais cela ne se fait pas sans difficultés. Jean de la Croix a dû demeurer enfermé durant deux ans, tant les carmes de son temps ne voulaient pas entendre parler de réforme.

Teresa de Ahumada, née à Avila (Espagne), eut une éducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la méditation et la prière. Elle entra à vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa résistance à l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le Carême 1554, Thérèse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son évolution intérieure "la porta vers l'idée de réformer l'ordre carmélitain. Soutenue par son évêque, elle fonda en 1562 à Avila le premier carmel réformé", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait établi en 1568 près d'Avila le premier couvent de carmes déchaux, fut fondamentale. Thérèse d'Avila, qui mourut en 1582, fut béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire XV.
Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église. Puis Benoît XVI a rappelé que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation académique, sut toujours tirer bénéfice des enseignements théologiques, littéraires et spirituels de ses maîtres. Elle écrivit son autobiographie intitulée Le livre des miséricordes du Seigneur", écrit pour "soumettre son âme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle écrivit ensuite Le chemin de la perfection à l'attention de ses religieuses, mais "l'œuvre mystique majeure de sainte Thérèse fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité" dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté. Le livre des fondations sera réservé à l'action réformatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualité thérésienne, le Saint-Père en a souligné "les vertus évangéliques qui sont à la base de la vie chrétienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et à l'écoute de la Parole". Thérèse d'Avila affirmait le caractère essentiel de la prière, "enseignant aux lecteurs de ses œuvres à prier avec elle". L'importance de l'humanité du Christ était un autre sujet de prédilection de la sainte, d'où la place qu'elle réservait "à la méditation de la Passion et à l'Eucharistie, présence du Christ dans l'Église, fondement de la vie du croyant et cœur de la liturgie". Son amour total pour l'Église, a rappelé Benoît XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalité de toute vie chrétienne... Sainte Thérèse d'Avila est un maître de vie chrétienne pour les fidèles de tout temps. Dans une société souvent pauvre de spiritualité, elle nous apprend à être des témoins constants de Dieu, de sa présence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer chaque jour du temps pour la prière. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charité réelle à offrir à nos frères". (VIS 20110202 530)

Mémoire de sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l’Église. Entrée à Avila dans l’Ordre du Carmel et devenue mère et maîtresse d’une observance plus stricte, elle disposa dans son cœur un itinéraire spirituel sous la forme d’une montée par degrés de l’âme vers Dieu; pour la réforme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu’elle surpassa par une énergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine très élevée et son expérience, et mourut à Alba de Tormes en 1582. Martyrologe romain Qu’il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s’enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose ! Sainte Thérèse - Chemins de la Perfection

SAINTE THERESE D’AVILA, réformatrice du Carmel et docteur de l’Église (1515-1582)

PRIER À LA MANIÈRE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA
Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes

 

Évoquer la prière, c’est dire quelque chose sur l’amour. Car comment prier sans le faire gratuitement ? Si tu t’interroges sur ta prière, on pourrait te demander: dis-moi quel est ton amour, je te dirai quelle est ta prière ! C’est bien ainsi que l’envisage Ste Thérèse d’Avila.
"Je vais parler maintenant de ceux qui commencent à être les serviteurs de l’amour, car il me semble que nous ne sommes pas autre chose, lorsque nous nous déterminons à suivre par ce chemin de l’oraison Celui qui nous a tant aimés." (Vie XI)
L’oraison est ce temps de prière silencieuse, ce cœur à cœur avec Dieu. Pour Thérèse, "elle n’est, à mon avis, qu’un échange intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé". (Vie VIII)
Ta prière est d’abord un échange d’amitié avec le Christ : "Nous pouvons par la pensée nous mettre en présence du Christ, nous embraser peu à peu du plus grand amour pour sa Sainte Humanité, lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l’oubli dans la prospérité." (Vie XII)Aussi, pour Thérèse, la prière consiste essentiellement à "tenir compagnie" au Christ.

 

Comment commencer ? En se mettant en présence du Christ.
Le connais-tu ? As-tu lu sa vie dans l’Évangile ? T’es-tu arrêté à certaines de ses attitudes ? Et ses paroles ont-elles retenu ton attention ? Préalable que beaucoup oublient, croyant que la prière consiste en des sentiments pour Dieu. "Nous pouvons, écrit Thérèse, par la pensée nous mettre en présence du Christ." Cela exige un rude effort, car il s’agit de passer de l’extériorité à l’intériorité. Sollicités par tant de choses, nous sommes tirés à l’extérieur ! Le Christ nous attend à l’intérieur, au cœur : "Il parle au cœur quand c’est le cœur qui le prie."

 

Écoute ces remarques de Thérèse : "Les âmes qui commencent à s’adonner à l’oraison, sont celles qui tirent péniblement de l’eau du puits. Elles se fatiguent, en effet, pour recueillir leurs sens habitués à se répandre au-dehors ; c’est là un très grand travail." (Vie XI)
Thérèse insiste: "Leur devoir est de s’appliquer à méditer la vie de Jésus-Christ." (Vie XI)"Représentez-vous ce Seigneur Jésus auprès de vous (...) Croyez-moi, ne négligez rien pour n’être jamais sans un ami si fidèle. Si vous vous habituez à le considérer près de vous, s’il voit que vous faites cela avec amour et que vous vous appliquez à lui plaire, vous ne pourrez plus, comme on dit, vous en débarrasser." (Chemin de la perfection XXVIII)
Elle parle d’expérience : "Pour moi, j’ai toujours beaucoup aimé les paroles de l’Évangile, qui m’ont toujours plus recueillie que les livres les mieux faits."

 

Peu à peu, ton recueillement deviendra facile : "Dès que l’âme se mettra à prier; elle verra ses sens se recueillir, comme les abeilles qui retournent à leur ruche et y rentrent pour faire du miel." (Chemin de la perfection XXX) Tu deviendras alors plus intérieur, tu percevras quelle richesse tu portes en toi.

 

Ta prière se simplifiera : "Qu’ils se tiennent donc, ainsi que je l’ai dit, en présence de Notre Seigneur, sans fatiguer leur entendement ; qu’ils lui parlent et mettent leur joie à se trouver avec lui." (Vie XIll) Car voilà la vraie prière : "demeurer près du Sauveur". (Vie XIII) Écoute ce conseil de Thérèse: "Je ne vous demande pas en ce moment de fixer votre pensée sur lui, ni de faire de nombreux raisonnements, ou de hautes et savantes considérations. Je ne vous demande qu’une chose : le regarder." (Chemin de la perfection XXVIII)

 

Passer du temps avec lui est un trésor sans prix. Car le Christ est vivant et instruit celui qui le prie ; il le transforme et lui donne son amour. Ta prière devient "une étincelle de son véritable amour que le Seigneur commence à allumer dans l’âme (...).Ce recueillement et cette petite étincelle sont l’effet de l’Esprit de Dieu." Thérèse ajoute : "Par cette étincelle, Dieu donne à l’âme un signe, un gage qu’il la choisit désormais pour de grandes œuvres, si elle se prépare à le recevoir. C’est là un don immense et bien supérieur à tout ce que je pourrais en dire." (Vie XV)

Aussi Thérèse reconnaît "l’immense faveur que Dieu accorde à une âme, quand il l’incline à s’adonner généreusement à l’oraison." (Vie VIII) Et elle précise : "Malgré les fautes où tombe celui qui débute dans la voie de l’oraison, il ne doit jamais l’abandonner.
L’oraison est le moyen qui lui servira à se relever." (Vie VIII)

Prière de Sainte Thérèse d'Avila

 

Je suis à toi, Seigneur,
pour toi je suis née,
pour toi je veux vivre;
Seigneur, que veux tu de moi ?

Je suis à toi car tu m'as créée,
je suis à toi car tu m'as appelée,
je suis à toi car tu m'as attendue,
sans toi, Seigneur, je me serais perdue,
Dieu, Miséricorde, Eternelle Sagesse.

Voici mon corps, ma vie et mon âme,
je les remets entre tes mains,
à toi pour toujours je me suis consacrée,
que veux tu m'ordonner, ô bon Maître?
toi dont l'amour chaque jour nous rachète.

Donne moi la mort ou la vie,
donne moi l'ombre ou la gloire,
donne moi le combat ou la paix,
donne à ma vie la faiblesse ou la force,
à tout je dis : Oui.

Donne moi pauvreté ou richesse,
donne moi la source ou le désert,
donne moi la joie ou la tristesse,
donne moi les épreuves ou donne moi le ciel,
ma douce vie, soleil sans nuage.

Seigneur, si tu me veux dans la joie,
par amour pour toi je veux me réjouir,
si tu me fais porter le poids du jour,
pour toi je veux mourir à la peine,
dis moi où, dis moi comment.

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