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Spi Dating - Vannes

Le SPI DATING a repris dans le quartier de ST PATERN à Vannes tous les JEUDIS soirs. Ce rendez-vous ouvert à tous se déroule en deux temps : De 19h30 - 20h15 à l'étage du "Buveur de Lune" au 8 rue St-Patern - pour se retrouver dans la convivialité, suivi d'un temps Spirituel de 20h15 - 21h00 à la chapelle Ste Catherine (place Ste Catherine)

Les Rois Mages

 

Le 6 Janvier nous célébrions, la fête de l’Épiphanie. 
On partage la galette, on distribue les parts au hasard ou selon la volonté du plus jeune, on trinque à la santé du roi qui a tiré la fève, on cale une couronne de carton doré sur sa tête…
Depuis deux mille ans, ils sont en route. Depuis les débuts de l'histoire, ils nous guident et nous précèdent. Mais qui sont donc ces mages qui nous réjouissent et nous fascinent, nous entraînent et nous interrogent ?
Les premiers éléments dont nous disposons se trouvent dans le récit de la naissance de Jésus, dans l'Évangile de Matthieu.
La visite des mages n'est qu'une péripétie autour de l'événement. Partis d'Orient, les mages se rendent à Jérusalem d'abord, à Bethléem ensuite, à la recherche d'un roi qui vient de naître. « Jérusalem et Bethléem, insiste le P. Gérard Billon, bibliste, sont deux villes-clés dans cette intrigue. »
Première clé donc : Jérusalem. Les mages se sont déplacés sur l'apparition d'un astre. Ils vont là où il est normal que naisse un roi : dans la ville royale de Jérusalem. Mais ils se trompent : à Jérusalem, il n'y a pas de nouveau-né. Avec l'aide d'Hérode, les mages trouveront un indice dans les Écritures, et l'enquête repart.
Seconde clé : Bethléem. Les mages reprennent le chemin vers Bethléem. L'astre qui les avait mis en route au début réapparaît. Il complète l'annonce, la prophétie contenue dans les Écritures : le Messie doit naître à Bethléem. Le récit évangélique ne parle pas de crèche, mais de maison. Une fois sur place, tout va très vite : les mages entrent, voient, se prosternent, rendent hommage, ouvrent leurs coffrets, offrent les présents... Et s'en retournent.

Les Héritiers Testamentaires d'Adam

Écrit au VIème siècle, le Livre de la caverne des trésors raconte l’histoire traditionnelle de ces mages orientaux qui seraient venus adorer le Christ peu de jours après sa naissance. L’ouvrage rappelle qu’une prophétie voulait que de l’or, de l’encens et de la myrrhe aient été déposés par Adam en Perse, sur le mont Nud (un mot qui signifie "paradis"), pour être apportés au Messie dont la venue devait être annoncée par un astre extraordinaire.
De génération en génération, douze mages étaient chargés de guetter ce signe du ciel en montant tous les ans sur la montagne et en y priant pendant trois jours tout en observant le firmament. Or, deux ans avant la naissance du Christ, ils auraient aperçu une étoile ressemblant à une jeune fille portant sur son sein un enfant couronné. Ils prirent aussitôt les présents et suivirent l’étoile qui allait les mener jusqu’à Bethléem.

Des présents à valeurs hautement symbolique
À la fin du XIIIème siècle, Jacques de Voragine, futur évêque de Gênes, rassemble toutes les traditions éparses concernant les Rois mages dans un livre qu’il intitule La Légende dorée. Il y aborde longuement les trois présents offerts (l’or, l’encens qui servait depuis les temps les plus anciens dans les temples et les églises, et la myrrhe, une gomme aromatique utilisée entre autres pour embaumer les morts) et il donne leur sens symbolique :
"Le premier des Mages s’appelait Melchior, c’était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l’or au Seigneur comme à son roi, l’or signifiant la Royauté du Christ. 

Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l’encens, l’hommage à sa Divinité.
Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s’appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir".
Les mages, symbole de l'humanité tout entière, l'or, l'encens et la myrrhe nous mènent devant la crèche. Les ’ mages, figures théologiques, politiques, symboliques de toute l'humanité, offrent des présents particuliers. Ces cadeaux disent qui est celui qui les reçoit et qui sont ceux qui les offrent. Entre les mages et le nouveau-né, ce n'est pas du donnant-donnant, car il n'y a pas de commune mesure entre le don de Dieu pour l'humanité et les présents, si précieux soient-ils, des mages.
Ces derniers sont venus de loin, chargés de cadeaux inestimables, et ils sont repartis encore plus riches. Dieu dépasse tous les dons. Et c'est cela toute la nouveauté de cet épisode : Dieu se fait nouveau-né pour se donner intimement et pour toujours à l'humanité.
Des portraits fluctuants

Les tableaux, mosaïques ou dessins les plus anciens représentent les Rois mages en costume persan, avec des pantalons serrés à la cheville et des bonnets phrygiens ; ils offrent leurs présents selon le rite de la Perse, en tenant les offrandes dans des mains recouvertes par leurs manteaux. Ce n’est qu’à partir du IXème siècle qu’on prend l’habitude de les désigner comme des rois, avec des couronnes sur la tête.
À partir du XIIème siècle, nouvelle évolution qui montre à travers eux les trois âges de la vie : Gaspard est un adolescent jeune et imberbe, Balthazar un homme mûr portant la barbe et Melchior un vieillard chauve à barbe blanche. Enfin, à partir du XVème siècle, les Rois mages évoquent l’humanité tout entière : un asiatique, un blanc, un noir. Les peintres n’ont pas ajouté de quatrième Mage pour les Indiens après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. Il n’y a que dans la cathédrale de Viseu au Portugal qu’on voit un chef indien du Brésil apporter ses présents au nouveau-né de Bethléem.

La galette des Rois

La fameuse galette des Rois, mangée le 6 janvier, date choisie comme jour anniversaire du passage des Mages dans la crèche, existe au moins depuis 1300. On nomme roi d’un jour celui qui trouve la fève dans sa part, la galette ayant été partagée par un enfant aux yeux bandés. Autrefois, il s’agissait de fèves véritables, ou bien de haricots blancs ou de pois chiches.
Les premières fèves en porcelaine ne sont apparues que vers 1875 et ont longtemps gardé des formes symboliques évoquant la chance (trèfle, fer à cheval), la richesse (voiture), l’amour (roi ou dame de cœur), le pouvoir (reine, couronne ou château) ou la vertu (Enfant Jésus).
Enfin, à travers sa forme ronde comme le Soleil, la galette des Rois évoque tout à la fois l’univers et la divinité.
 
Et Quel nouveau chemin allons-nous emprunter cette année pour retourner transformés, plus légers, à notre quotidien ?

 

 
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